Pascal Rogard, délégué général de l’ARP (Auteurs Réalisateurs Producteurs)

Pascal Rogard, délégué général de l’ARP (Auteurs Réalisateurs Producteurs)

Il y a de plus en plus de passerelles entre le cinéma et la télévision aussi bien pour les comédiens que pour les réalisateurs. Le nombre de films de cinéma sortant en salles ne peut guère varier.

Ainsi de nombreux professionnels se tournent-ils vers d’autres supports. Inversement, on a pu constater ces dernières années que les obligations réglementaires imposées aux chaînes de télévision en matière de quotas, aux heures de forte écoute, ont donné un essor sans précédent à la production de dessins animés, ce qui bénéficie à son tour au cinéma.

C’est un fait marquant de voir que les jeunes formés en France dans les techniques de l’animation sont maintenant recrutés aux Etats-Unis, dans des studios comme par exemple Dreamworks. La filière du dessin animé est aujourd’hui très dynamique et le monopole de Disney vacille avec les succès de films comme Anastasia, Eldorado, le Prince d’Egypte.

Pour le reste il est sans doute encore trop tôt pour connaître l’impact des technologies numériques sur la production de films : le tournage de films cinéma en caméra haute définition en est actuellement à un stade expérimental. Le numérique intervient cependant désormais pratiquement toujours au montage et dans toute la chaîne de post-production. Il offre des possibilités intéressantes dans le domaine du son : sons tournants, à plusieurs pistes…

L’un des secteurs qui crée dorénavant le moins d’emploi est celui de la décoration, car il semble qu’il y aura toujours moins de films à costumes et de tournages en studios.

(Témoignage publié dans l’édition 2001 du Guide des Formations)