La diffusion hertzienne de la radio est loin d’être condamnée, et je crois même à la diffusion ultérieure d’Internet par des moyens hertziens, terrestres ou satellites. Pour autant, la radio de demain sera numérique. Les 53 chaînes de Radio-France seront entièrement numérisées dans trois ans, ce qui nécessite de nouvelles compétences en matière de réseaux, de serveurs, de logiciels, de maintenance.
Nous travaillons actuellement, par exemple, à l’adaptation à nos besoins du logiciel de montage Netia, et nous faisons fabriquer un appareil de reportage multimédia spécialement adapté à ces besoins.
Nous préparons plus globalement une nouvelle gamme de services liés et à Internet et à notre métier initial, la radio. Ainsi, dans le domaine de la diffusion multi-supports, un partenariat avec Cybernomade permet de télécharger des émissions sur un PDA (Portable Digital Assistant). Jusqu’alors, aucune offre de service sur PDA ne proposait le son.
Un autre exemple de service, c’est notre prototype Hector Multimédia, qui doit permettre à un abonné au satellite ou au câble d’écouter un programme de radio, complété par une vaste gamme d’éléments textuels ou iconographiques cliquables à volonté. Nous avons aussi déjà notre propre portail WAP (Wireless Application Protocol) afin que les pages des sites des stations de Radio-France puissent être lues sur des écrans de téléphone mobile.
De nombreux projets sont encore en cours et, notamment, bien sûr, la diffusion d’une radio enrichie en ADSL, c’est-à-dire accessible par une ligne téléphonique à haut débit. Des projets à plus long terme sont menés avec des chercheurs sur la reconnaissance vocale ou les voix de synthèse.
(Témoignage publié dans l’édition 2001 du Guide des Formations)